Des médicaments néfastes pour la santé planétaire
Réchauffement climatique, pollution, déforestation, surconsommation, etc. Nombreuses sont les causes dégradant l’écologie à l’échelle planétaire. À celles-ci vient s’ajouter la pollution médicamenteuse. En effet, les médicaments que nous ingérons, sous n’importe quelle forme, laissent des résidus qui représentent une réelle menace mondiale pour l’environnement et la santé humaine. Ces mêmes résidus souillent les eaux du monde entier, ce qui implique en effet une dégradation de notre belle planète.
« Les produits pharmaceutiques et autres substances actives utilisées par l’homme sont néfastes pour la faune et la flore, on le sait, et la pollution aux antibiotiques augmente le risque de résistance à ces médicaments, l’une des pires menaces sanitaires pour l’espèce humaine », voilà ce qu’on peut lire dans le Courrier international du 16 février dernier, reprenant l’étude parue dans Pnas, une revue scientifique.
Une étude poussée
Pour mener à bien cette recherche, la plus complète à ce jour sur cette thématique, 86 instituts ont participé à la recherche, prélevant et analysant pas moins de 1052 échantillons provenant de 258 rivières, elles-mêmes réparties dans 104 pays des cinq continents de la planète bleue. À l’issue de cette collecte, les scientifiques ont scruté, dans ces prélèvements, la présence des 61 substances les plus couramment utilisées, allant des antibiotiques anti-inflammatoires aux stimulants tout en excluant les drogues dures.
258 rivières, 104 pays, 5 continents, 1052 échantillons, et 86 instituts, voilà ce qui a été nécessaire pour mener à bien cette recherche ! Les scientifiques ont ainsi observé la présence des 61 substances les plus couramment utilisées.
D’après le rapport, trois substances ont été trouvées dans plus de la moitié des sites. À savoir, un médicament antiépileptique, la carbamazépine, et la metformine.
Le triste record a été enregistré à Hongkong, dans la rivière Kai Tak qui contenait, lors de l’étude, pas moins de 34 substances différents.
Le constat
« Les résultats montrent que le degré de pollution des cours d’eau est corrélé aux conditions socio-économiques du pays : les sites les plus contaminés étant ceux des pays à faibles revenus et avec peu ou pas de système de traitement des eaux usées domestiques ou issues des industries pharmaceutiques. » explique l’Institut français de recherche pour l’agriculture.